Alinah Azadeh, artiste amiénoise le temps d’une semaine
Alinah Azadeh, artiste à la double nationalité iranienne et britannique était la semaine dernière à Amiens pour faire découvrir l’une de ses œuvres aux visiteurs du Musée de Picardie et de l’île perdu(e). « Tout n’est pas perdu », est l’œuvre qu’elle a décidé de créer avec l’aide de jeunes étudiants motivés et inspirés de la faculté des arts - UPJV
L’œuvre d’art est actuellement exposée à l’entrée du musée de Picardie et sur l’île Perdu (e) dans les Hortillonnages, durant toute la durée du festival « Art, villes et paysage ». (du 28 juin au 12 octobre 2014)
Une œuvre inhabituelle
Alinah Azadeh aime jouer sur la hauteur et sur la représentation de ses œuvres dans l’espace. Habituellement ses œuvres ne sont pas « posées », mais suspendues pour une meilleure perception, ce qui lui fait dire que cette œuvre est « une des plus simples à exposer ». Avant de présenter celle-ci, il aura tout de même fallu une dizaine de jours à Alinah et aux étudiants de l’université de Picardie Jules-Verne d’Amiens, pour assembler toutes les parties de l’installation. Il aura fallu des heures de découpage, d’écriture de poèmes sur des rouleaux ou de ficelage autour de ces dits « rouleaux ». En compagnie de six étudiants, Alinah a pu travailler et transmettre à ces artistes en herbe une partie de son savoir et partager la réussite d’un projet commun.
Enrichissant pour tous
Artiste, étudiants, observateurs, tous vont apprendre de cette œuvre. Les étudiants s’étant proposés pour participer à cette petite expérience sont ravis : « On nous a proposé de faire ce petit stage non obligatoire à la fin de l’année, et j’ai sauté sur l’occasion » nous glisse Cécilia, « Oui, c’était super de travailler avec Alinah, elle a été très gentille et ça nous apporte une bonne expérience » explique une étudiante lors de l’ouverture de l’exposition Art, villes et paysage. De son côté, l’artiste confirmée a pris plaisir à s’exprimer aux côtés d’étudiants samariens, en plus de peaufiner son français (déjà excellent, NDLR).
Du côté des touristes et des curieux, il sera possible de découvrir l’œuvre dans deux endroits complètements différents à savoir un musée et un jardin des hortillonnages mais pas seulement … Poèmes, maximes ou autres citations lyriques sont inscrits sur les rouleaux de l’œuvre, et afin d’en faire profiter les badauds il sera possible de repartir avec l’un de ses rouleaux de l’île perdu(e). L’initiative peut s’avouer passionnante, la perception de l’œuvre sera différente selon les périodes de venue de chacun. Encore installée dans son intégralité, à moitié envolée quand les flâneurs se seront pris au jeu, ou une fois qu’elle aura entièrement disparue, l’œuvre « Tout n’est pas perdu » se percevra de façon totalement inédite à chaque passage.
Pour en savoir plus, lisez la lettre d’Alinah Azadeh adressée aux visiteurs de l’installation : http://interhumanblog.wordpress.com/all-is-not-lost/